mardi 8 juin 2010

Hydorah



A en croire les blogs spécialisés, le genre Shoot'em up était délaissé ces derniers temps et on ne peut qu'être d'accord, si l'on considère que les tower defense ou les plateformeurs occupent le terrain de l'actu. Heureusement, Locomalito refuse de laisser le genre péricliter et après le très remarqué 8-Bits killer, il nous livre Hydorah, shooter nostalgique aux reflets de Gradius, saupoudré de R-Type. L'effet rétro est assumé et particulièrement adapté à ce format, car depuis les jeux canons du MSX, il faut bien avouer que peu d'innovations ont vu le jour.
Comme ses ancêtres, Hydorah se joue à l'horizontal, suivant une progression certes linéaire mais assez difficile et progressive: A chaque massacre ennemis ( sondes, unités terrestres, vaisseaux...) un bonus est susceptible d'apparaître, bonus modifiant la capacité de tir ( primaire ou secondaire ), la vitesse et les jauges. Les armes restent les mêmes à chaque niveau, mais il est possible d'en changer entre chaque épisode ( la progression s'effectue grâce à une sélection sur carte ) et ainsi de s'adapter à son environnement. D'ailleurs il est déconseillé de détruire tout et n'importe quoi, certaines structures ôtent des points et certaines actions débloquent des secrets...
Le jeu tient compte des petites singularités des grands représentants en matière de schmups: passages étroits mais récompensés, champs d'astéroïdes ardus, ennemis pugnaces, variations climatiques ou géographiques, boss de mi ou de fin de niveaux suivant un schéma particulier...mais aussi ses propres apports, comme le fait de pouvoir *gasp* sauvegarder entre deux missions ( mais c'est limité et il n'y a qu'un seul slot ). Niveau réalisation, on ne peut qu'applaudir à deux mains ce titre qui ne possède que peu de défauts, de la musique originale au défilement fluide, sans oublier une richesse graphique étonnante ( beaucoup d'"hommages" aux vieilles gloires du genre sont rendus, mais pas seulement ) aussi bien dans les décors que pour les ennemis et des bruitages évocateurs ( eux aussi repris de jeux d'arcade, saurez vous les retrouver tous? ). Bien qu'un peu difficile pour le profane, Hydirah mérite de figurer dans une shmupothèque digne de ce nom, surtout pour le prix qui défie toute concurrence ( rien ), à moins de faire une donation à Locomalito qui pourra ainsi avancer plus rapidement sur son projet suivant...enfin, espérons qu'il existe.